Par où commencer?
L'année 2019 a été très mouvementé. J'ai perdu 2 grands-mères (ma gr-m maternelle et celle de mon époux), mon père et presque ma belle mère et mon beau père. Sans oublier mon implication au déménagement de ma mère qui quittait sa maison vendue pour un logement dans un bloc pour personnes âgées.
Je me suis accréditée en septembre 2019 (au Québec, nous avons la possibilité d'offrir un service de garde de qualité de notre domicile , en milieu familial) pour obtenir le droit de garder ma remplaçante du vendredi qui me permet d'aller à mes rendez-vous et de me reposer.
Déjà, j'étais soulagée d'avoir passé au travers de 2019. Je croyais bien avoir un répit au niveau stress et de prendre soin de moi, seulement, tranquillement. Je croyais bien que 2020 serait moins lourd à vivre.
"La vie apporte des défis que l'on peut réaliser."
"La vie te fait vivre ce que tu es capable de vivre."
"Rien n'arrive pour Rien. J'ai de quoi à apprendre de ces événements"
Elles sont dures à avaler ses phrases... et pourtant. En réflexion après le coup dur, je finis par me dire : " yes, j'y suis arrivée ! J'en suis pas morte!"
2020
L'année commence bien tranquille. Routine calme sans problème trop grave.
Fiston accident avec mon auto qui est déclaré "scrap". L'assurance qui rembourse mon prêt auto et fiston qui a eu une bonne frousse sans blessure.
Gérer les 19 ans de Fiston est plus difficile pour moi. Nous sommes tellement pareille que nous n'arrivons plus à avoir du plaisir ensemble. J'essaie de lâcher prise. De communiquer que je veux simplement son bien et l'aider. Ensuite, j'attends une ouverture, juste pour jaser de tout et de rien. Pour diminuer la pression, l'inconfort. J'y arrive! Pas toujours. Je m'accroche sur le fait qu'il a un bon fond et que je n'ai en aucun façon l'intention de lui nuire dans sa nouvelle liberté. On module avec cette nouveauté. Il demeure encore à la maison et j'espère que ce sera plus facile dans les années à venir.
Ensuite, vient la relation avec ma mère. J'ai changé de statut depuis mai 2019 : d'être sa fille, je suis devenue aidante naturelle. Et comment vous dire combien je jongle avec ce nouveau statut qui me vire à l'envers. Déjà que nous n'avons pas la plus belle des relations. Elle m'en a fait vivre des affaires depuis que je suis mère. J'en garde de mauvais souvenirs. Là, je deviens son souffre douleur et je fuis dès que c'est possible.
Heureusement avec mon mari exceptionnel, ça va super bien dans notre couple. Ma fille aussi, je crois avoir une belle relation. Ma sœur avec qui, malgré que nous vivons deux vies complètement différente, nous trouvons le moyen d'être bien ensemble.
Certaines amitiés sont restées. D'autres ont passé leur chemin. J'arrive à en faire mon deuil.
Voilà mes combats émotionnels.
Personnellement, je fais du mieux que je peux pour choisir et éliminer les facteurs de stress pour aider ma condition mentale et physique. Mes choix ont amené l'élimination de certaines amitiés, certaines relations au niveau familial se sont modifiées.
Le changement d'emploi de mon mari a apporté beaucoup de point positif. De camionneur à journalier d'usine, il est à la maison à tous les jours. Ma charge mentale à diminuer. Un salaire stable et mieux rémunéré m'aide à moins stresser au niveau financier. Il aide encore plus à la réalisation des tâches et prend des initiatives. Je me sens épaulée et soutenue avec sa présence. Il prend soin de moi lorsque je ne vais pas bien et répète aux nos enfants d'en faire autant.
Mon diabète est bien contrôlée et j'espère contrôlée la fibromyalgie aussi, malgré que ça fait déjà un an depuis décembre dernier et je n'arrive pas à établir des liens pertinents avec les fluctuations qu'engendre cette maladie. Pourtant, mon moral est meilleur. Mais combien déroutant de se lever un bon matin, mal en point comme un lendemain de veille, la tête dans le brouillard, le physique qui semble avoir été percuté par un train... avec pleins de symptômes qui reviennent ou deviennent changeant ou nouveau tout dépend de la densité et du temps à se résorber. Aye! 19 points touchés par la fibromyalgie en passant par les 5 sens.
"Y a de quoi virer folle!"
Voilà mon combat de santé!
Pis là ben on est en négociations avec le gouvernement pour notre convention collective, en tant qu'éducatrice en service de garde en milieu familial, accréditée. Pis, on s'en va en grève illimitée. BANG.. niveau de stress : X 1000 ! Pas de salaire.. pour combien de temps ?!!!!
Et... ben je suis d'accord d'essayer de faire réagir notre gouvernement qui se borne à nous offrir 0.06$/h.
Déjà que depuis que je suis accréditée, je gagne moins qu'en étant au privé (rappel ici que je me suis accréditée suite à la déposition de la loi 143 qui nous enlevait le droit d'obtenir de l'aide, du remplacement, une assistante, entre autre) j'espère que le gouvernement nous offrira un salaire décent en haut du salaire minimum(13.10$) qui augmentera en mai.
Si j'enlève toutes les cotisations, assurances et frais diverses et que je divise le montant restant par les heures d'ouverture par semaine. Je gagne 12.38$/h. Et si je décide de travailler en CPE (installation accrédité) et que je gagne le salaire d'un éducatrice non formée, mon salaire serait de 16.76$/h. pour la même job et les mêmes obligations.
Alors, je perds quelques jours de salaire pour gagner mieux. Pour être reconnue à ma juste valeur et gagner au moins plus que le salaire minimum.
Mais combien stressant financièrement de ne pas savoir combien de jour de grève, non salariée, que nous devrons traverser afin que le gouvernement bouge.
Voilà mon combat professionnel
En résumé, je mène un combat dans tous les domaines de ma vie et ce, quotidiennement pour diminuer le niveau de stress qui fait augmenter les symptômes de la fibromyalgie.
Heureusement, j'ai du soutien. Ma famille, mes amis et mes clients/parents me soutiennent à leur façon. Je l'apprécie grandement.
J'espère .. .je souhaite.. que tout se passe bien!
à suivre....
