L'innocence de la pêche

L'innocence de la pêche

dimanche 17 novembre 2013

Voilà ce qui va m'aider à passer l'hiver...

Finalement j'ai trouvé ce qui m'aiderait à passer un bel hiver...
À la minute où j'ai le cafard ou la déprime, j'ouvre ce livre et m'assure que je me sens mieux avant de le fermé...

samedi 16 novembre 2013

L'automne et bientôt l'hiver! Une déprime qui commence!

C'est plus fort que moi....J'essaie de m'écouter sans trop m'arrêter car j'ai peur de sombrer.. trop facile de tomber dans la déprime par ce temps froid, sans couleur  et où les jours raccourcissent.

Je me connais très bien pour savoir que c'est ce temps de l'année que je redoute le plus.

Mes peurs remontent et me font revivre des émotions où j'aimerais bien rester au lit et attendre que cela passe.

J'essaie donc d'arrêter des écouter, des ressentir car elles me virent à l'envers. Me font sentir nulle, coupable et très seule. Je me change les idées; médite, écoute des films drôles, rencontre du bon monde et prend de l'air frais le plus souvent.

Le plus difficile.. c'est que je me pousse à faire tout ça.. rien ne vient par goût de faire quoi que ce soit.. non, c'est plus en mode "survie"!

Mais je m'ennuies... je me sens vide... et seule.

La vie tourne et roule autour de moi. Mes enfants, mon mari, amis, famille.. tous vivent et me racontent leur vie.. m'y inclus obligatoirement par amour. Mais, il me manque quelque chose.

Ma chère soeur que je ne vois pas aussi souvent à mon goût car elle a SA vie et SES contraintes.. On dirait qu'elle se sauve de moi car je suis peut-être trop là.. et que je la ramène trop dans sa vie et ses problèmes...  GRRRRR je haïs être de même!

Ma mère que je ne vois pas ... et que je ne m'ennuies pas non plus.. car je sais qu'elle vit le même sentiment que moi et je n'ai pas le coeur de la remonter... j'en ai assez de me remonter moi-même!

Mes amies que je ne vois plus.. Que je dois appeler pour les voir car elles sont tellement occupées qu'elle n'ont pas le temps de penser que j'ai besoin de sentir qu'elles s'ennuient de moi.

Je me sens isolée avec mes enfants surtout lorsque mon homme est parti au travail pendant une semaine... même si on se parle au téléphone..

Noël arrive bientôt.. et encore une fois, je me sens moche de laisser mon père de coté mais en même temps, je suis toujours en colère et je baisse les bras.. trop compliqué de régler ce  "vide" de ma vie... je ne peux envisager de le faire sans sa collaboration.  Il n'est jamais trop tard.. mais je me sens si fatiguée de ramer la chaloupe de mon coté et de tourner en rond. ET j'ai peur...Peur qu'il parte dans l'autre monde bientôt.. et que je ne sais pas vraiment comment je vais vivre cette perte car je l'ai déjà perdu.. mais il vit toujours.. lorsqu'il ne sera plus là.. comment je vais vivre avec ça??? En vie, j'ai toujours espoir que ça se réglera.. mort.. je ne sais pas!

Voilà.. comment je vis mon chemin vers l'hiver .. froid et avec des peurs de ne pas passer au travers...

et.. je sais que le printemps arrivera et que comme une fleur, je revivrai me dorant la "kouenne" au soleil avec le sourire!

Aimer la main ouverte....j'essais d'appliquer cette philosophie d'aimer dans ma vie.. pas toujours simple!

Aimer...

Une personne compatissante, voyant un papillon lutter pour se libérer de son cocon, et voulant l'aider, écarta avec beaucoup de douceur les filaments pour dégager une ouverture. Le papillon libéré, sortit du cocon et battit des ailes mais ne put s'envoler.

Ce qu'ignorait cette personne compatissante, c'est "que c'est seulement au travers du combat pour la naissance que les ailes peuvent devenir suffisamment fortes pour l'envol. Sa Vie raccourcie, il la passa à terre. Jamais il ne connut la liberté, jamais il ne vécut réellement."

Apprendre à aimer la main ouverte est une toute autre démarche.

C'est un apprentissage qui a cheminé progressivement en moi, façonné dans les feux de la souffrance et les eaux de la patience.

J'apprends que je dois laisser libre quelqu'un que j'aime, parce que si je m'agrippe, si je m'attache, si j'essaie de contrôler, je perds ce que je tente de garder .

Si j'essaie de changer quelqu'un que j'aime, parce que je sens que je sais comment cette personne devrait être, je lui vole un droit précieux, le droit d'être responsable de sa propre vie, de ses propres choix, de sa propre façon de vivre.

Chaque fois que j'impose mon désir ou ma volonté, ou que j'essaie d'exercer un pouvoir sur une autre personne, je la dépossède de la pleine réalisation de sa croissance et de sa maturation. Je la brime et la contrecarre par mon acte de possession, même si mes intentions sont les meilleures.

Je peux brimer et blesser en agissant avec la plus grande bonté, pour protéger quelqu'un. Et une protection et une sollicitude excessives peuvent signifier à une autre personne plus éloquemment que des mots :

Tu es incapable de t'occuper de toi-même, je dois m'occuper de toi parce que tu m'appartiens. Je suis responsable de toi.

Au fur et à mesure de mon apprentissage et de ma pratique, je peux dire à quelqu'un que j'aime :

"Je t'aime, je t'estime, je te respecte et j'ai confiance en toi. Tu as en toi (ou tu peux développer) la force de devenir tout ce qu'il t'es possible de devenir, à condition que je ne me mette pas en travers de ton chemin.

Je t'aime, tant que je peux te laisser la liberté de marcher à côté de moi, dans la joie et dans la tristesse. Je partagerai tes larmes, mais je ne te demanderai pas de ne pas pleurer. Je répondrai si tu as besoin de moi, je prendrai soin de toi, je te réconforterai, mais je ne te soutiendrai pas quand tu pourras marcher tout seul. Je serai prête à être à tes côtés dans la peine et la solitude, mais je ne les éloignerai pas de toi.

Je m'efforcerai d'écouter ce que tu veux dire, avec tes paroles à toi, mais je ne serai pas toujours d'accord avec toi.

Parfois, je serais en colère, et quand je le serai, j'essaierai de te le dire franchement, de façon à ne pas avoir besoin d'être irritée de nos différences, ni de me brouiller avec toi. Je ne peux pas toujours être avec toi ou écouter ce que tu dis, parce qu'il y a des moments où je dois m'écouter moi-même, prendre soin de moi. Quand cela arrivera, je serai aussi sincère avec toi que je pourrai l'être."

J'apprends à dire cela à ceux que j'aime et qui sont importants pour moi, que ce soit avec des mots ou par ma façon d'être avec les autres et avec moi-même.

Voilà ce que j'appelle aimer la main ouverte.

Je ne peux pas toujours m'empêcher de mettre mes mains dans le cocon... mais j'y arrive mieux, beaucoup mieux depuis que je me respecte aussi.

- Ruth SANFORD -