L'innocence de la pêche

L'innocence de la pêche

mercredi 26 janvier 2011

Moi, mère et fille de ma mère!

J'ai toujours cru que ma mère était la référence pour élever mes enfants. Surtout, lorsque je regarde ces deux réalisations : ma soeur et moi. Voici comment ma mère m'amena à travers le temps à devenir une femme, une mère , une épouse, une amie...

Ma mère me gratifiait toujours d'éloge quand je m'occupais de ma jeune soeur (15 mois ma cadette). Enfant, j'étais docile, aimante et j'obtenais facilement ce que je voulais avec finesse et subtilité. J'étais son rayon de soleil. Je la faisais rire avec mes yeux de comédienne en imitant tout le monde ou bien simplement en lui racontant ma façon de voir les choses.

Lorsque ça n'allait pas bien, elle essayait d'être une infirmière dévouée et paraissait très inquiète. Elle a su rester forte et trouvait toujours les mots pour nous faire réfléchir. Elle m'a appris la justice, le respect, l'honnêteté, l'importance de l'amitié et des relations familiales, l'ordre, la propreté, l'autosatisfaction d'un travail bien fait.

Elle acceptait toujours que mes amies viennent coucher à la maison, sur plusieurs jours même. Elle valorisait mes efforts avec des surprises qui faisaient envier toutes mes amies. Aujourd'hui, en ayant moi-même des enfants, je comprends à quel point l'organisation de ces événements était très prenant pour elle avec toutes ses responsabilités et son travail.

À 16 ans, ma mère assurait plus que jamais le rôle de médiateur entre mon père et moi, surtout au niveau des garçons. Comme tous les pères, le mien n'approuvait pas que mon nouveau copain dorme à la maison et par le fait même... vous savez ce que je veux dire! Mais elle travaillait fort ma mère pour m'aider et surtout pour trouver le moyens de se rassurer elle-même en gardant un oeil sur sa fille qui était dans la chambre d'à coté. Elle m'a rassuré et m'a accompagné chez le médecin lorsque j'ai décidé de prendre la pilule. Elle m'a aidé dans mes démarches pour trouver un travail d'été.

Jamais, tout ce temps, j'ai cru que ma mère souffrait, avait de la peine, ou même se sentait seule.

Malgré toute sa bonne volonté à me montrer le bon chemin.. J'ai choisi les miens et ça ne faisait pas toujours sont affaires. Mais, malgré cela , elle était toujours là et elle est venue m'aider à m'en sortir à quelques reprises, sans reproche, ni pitié. Elle savait que j'apprendrais par moi-même. Mais combien cela devait être difficile de me laisse aller et de ne pouvoir rien faire. Elle cherchait par tous les moyens de me faire comprendre mes erreurs que j'accumulais et le temps que je perdais mais en vain.

De son coté, elle vivait des moments difficiles qu'elle ne pouvait pas partager avec ses filles.

Maintenant que je suis mère, depuis près de 10 ans maintenant, j'essais de conserver ses belles pensées et souvenirs d'elle. Car, lorsque je vis des moments difficiles avec elle, d'ajustements, de prises de décisions qui la bouscule, la colère prend souvent toute la place et me fait oublier combien elle était géniale, avant que je sois moi-même, une maman.

Oui, c'est pas facile d'être mère et nos enfants peuvent être tellement méchant.. mais nous resterons toujours leur mère et moi, la fille de ma mère!

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